Un groupe d’anciens Lazos sous l’impulsion ferme et convaincante de Bernard BILLON a créé au Québec une colonie française. But : maintenir une cohésion et une amitié entre « Anciens » et leur amis pour la réalisation d’un chalet commun et d’autres maisons individuelles au bord d’un lac romantique le lac TAPANI dans un site merveilleux au bout du monde à Ste Anne du lac. Les chalets ont été construits le long d’une ruelle intitulée pompeusement impasse des français rebaptisé plus tard impasse « Max et la Louche ». Il ne s’agit pas à proprement parler d’une colonisation du Québec mais de renouer un fil d’amitié jamais interrompu.
Le voyage débuta à Satolas le 17 septembre 1998 avec un groupe comprenant MM. et Mme BARGE, SCHRECK, FEUILLET, DELAYE et un certain nombre de célibataires occasionnels Pierre PIGUET, Michel FISCH, Michel ROSSET, MERGEL, et votre serviteur Max LESSER gracieusement invité pour l’inauguration. Un voyage rapide et agréable en Airbus A320 jusqu’à Londres, arrêt dans les magasins hors taxes puis poursuite du voyage en Boeing 747 (boîte à sardines pleine de 450 clients). Départ de Lyon à 18h, arrivée à Montréal à la même heure soit 18h !! Formalités douanières à la fois souriantes et pointilleuses. Départ en 3 Van pour Ste Anne. Perte d’une voiture retrouvée cependant à l’arrivée. Souper en commun dans le chalet spacieux et accueillant de la famille BILLON.
Le lendemain journée chargée. La contemplation d’un paysage coloré en rouge par les feuilles d’érable, une pêche (non miraculeuse) dans le lac Tapani avec quatre bateaux à moteur. Un des bateaux en perdition (le mien… ) mais récupéré avec tous ses occupants. Dans l’après-midi un vol en hydravion au dessus de quelques lacs (il y en a environ 400000 au Québec !) et des massifs couverts d’érables impénétrables voire dangereux pour les explorateurs néophytes, le prochain village se situant à 178 km !! Une visite de l’usine de sirop d’érable appartenant par moitié à Bernard BILLON et à un personnage attachant, factetum serviable et disponible de jour et de nuit, répondant au nom d’Hippolyte, sa femme aussi souriante étant connue sous le nom de « Jeanne d’Arc » tous deux avec un accent à couper au couteau. Quelque fois difficiles à comprendre… Le point commun de tous les habitants de Ste Anne une confiance et une convivialité inconnues à Lyon. Les maisons sont ouvertes, les clés de contact sur le tableau de bord des voitures, etc…
Le lendemain samedi, inauguration officielle du chalet « Max et la Louche » par le curé de Ste Anne, bénédiction, eau bénite distribuée à profusion avec des feuilles d’érable. Champagne avec les inévitables discours (pas trop longs !). Le soir souper au restaurant, soirée très animée, évocation de la vie aux Lazos il y a 40 ans. Des souvenirs, des nom fusent : MM. PALLASSE, BOUDARD, BOLARD, les Frères Théodore, Joseph, Bonnetain, Nicolas, Noël, Antoine, Appolonis, Athanase, Aréthase, Blin et tant d’autres !
Dimanche messe solennelle en mémoire des « Anciens » trop tôt disparus. Moment émouvant… L’après-midi un long voyage, 60 km par les chemins défoncés, une vraie partie de « tape cul » pour arriver à un autre paradis, cà se mérite !!!
Arrivée par le CIP17 (route carrossée d’intérêt non public : traduction libre d’une réalité) au club Gatineau. Pouvoirie tenue par un couple sympathique. Près du réservoir Baskatong, les chutes Celzur rapides impressionnants. De nouveau pêche avec 4 bateaux. Une après-midi ensoleillée mais des poissons paresseux… Retour vers 21h et achats chez le « dépanneur » (non des épiciers) encore ouvert !
Lundi départ pour une cueillette de champignons, multiples variétés souvent vénéneux à notre avis. Observation des bécasses. Il faut aimer la nature, la vraie ! Parcours en forêt en quads, c’est génial.
Mardi visite de Montréal en autocar d’excursion, visite de la ville souterraine, de la cathédrale, oeuvre d’art inoubliable, beaucoup de bois d’érable finement sculpté. La visite de la cathédrale justifie tout le voyage, inoubliable ! Visite de la ville. Contraste étonnant entre les quartiers anciens et les constructions futuristes d’une nouvelle architecture. Ensemble un peu déroutant et disparate.
Retour à regret, voyage fort long en raison du décalage horaire, Boeing 747 plein comme un oeuf de Montréal à Londres. Airbus lumineux de Londres à Satolas. Champagne offert par un heureux grand-père, Roger DELAYE, qui venait d’apprendre à Londres la naissance de son petit-fils Florian.
Max LESSER