Description littéraire du mur des Lazaristes

Patrick MODIANO a décrit le mur des Lazaristes vu depuis la montée Saint Barthélémy dans son ouvrage intitulé « Des inconnues ».

Ainsi il a fait dire à son personnage une jeune femme de 18 ans qui résidait chez ses parents, au début de la colline de Fourvières et qui revenait d’un voyage en Espagne :

«Au retour, Lyon m’a paru bien sombre. Tout près de chez moi, à droite, sur la montée Saint Barthélémy, se trouvait le pensionnat des Lazaristes. Des bâtiments construits à flanc de colline et dont les façades lugubres dominaient la rue. Le portail était creusé dans un grand mur. Pour moi Lyon de ce mois de septembre-là, c’est le mur des Lazaristes. Un mur noir où se posaient quelquefois les rayons du soleil d’automne. Alors ce pensionnat semblait abandomné. Mais sous la pluie, le mur était celui d’une prison et j’avais l’impression qu’il me barrait l’avenir.»

Cette description parait bien sévère. Le récit se situe dans les années 1960 ou nous étions élèves. Nous arpentions cette montée en joyeuse bande et la description du mur n’était pas notre sujet de conversation. Mais rendons grâce au prix Nobel de littérature 2014 d’avoir mentionné le centre scolaire des Lazaristes dans un de ces ouvrages.

Pierre PIGUET

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